Pour Colin, jeune homme surdoué, la femme idéale s'appelle Katherine. Il est sorti avec 19 Katherine... et s'est fait larguer chaque fois.
Lorsque sa 19ème Katherine le quitte, il part noyer son chagrin dans un voyage avec son ami Hassan. Alors qu'il élabore une formule mathématique pour prédire la date de rupture avec sa prochaine Katherine, une rencontre va remettre en cause son idéologie de l'amour. Et si l'amour ne respectait pas le théorème des Katherine ?
Le Théorème des Katherine - John Green - 288 pages - Éditions Nathan (10 mai 2012)
Mon avis :
John Green fait désormais officiellement partie de mes auteurs favoris. Il nous avait déjà plus que séduits avec Qui es-tu Alaska ? et il récidive ici avec son nouveau roman Le Théorème des Katherine.
On retrouve avec plaisir des thèmes qui sont chers à l'auteur, tels que l'amitié et les idylles adolescentes. Ici, on fait la connaissance de Colin, jeune bachelier surdoué, qui vient de se faire larguer par sa 19ème Katherine (rien que ça !). Il devrait être habitué me direz-vous, sauf que cette fois, il a l'impression qu'il ne s'en remettra pas. Son ami Hassan décide donc de l'emmener faire un road trip pour lui faire oublier ses malheurs. Nos deux comparses atterissent alors un peu par hasard à Gutshot, village paumé au fin fond du Tennessee. Là, ils rencontrent Lindsey, une jeune femme de leur âge qui est bien plus sympathique qu'on ne le pense au premier abord.
Les personnages décrits par John Green sont entiers et attachants. Comment ne pas avoir de peine pour Colin et ses nombreuses ruptures non souhaitées ? Son souci, c'est qu'il a peur d'être seul et de ne pas être aimé, il est donc très demandeur et ses conquêtes finissent par s'en lasser. Mais pour nous, lecteurs, c'est un plaisir de faire la connaissance de ce personnage vrai, qui n'hésite pas à dire ce qu'il pense, tout ce qui lui passe par la tête, au risque même de devoir se faire dresser une liste des sujets inintéressants à aborder en société (dixit Hassan), tel que le sphincter pupillaire, l'architecture baroque ou la grammaire russe. Ce que Colin et son côté geek ne comprennent pas vraiment.
Hassan est lui, un personnage vraiment amusant. Ses nombreuses répliques remplies d'humour donnent un certain rythme au récit et rendent les conversations de nos deux amis vraiment croustillantes. On ne peut que tomber sous son charme.
L'amitié qui lie Colin et Hassan est forte et touchante, et bien qu'ils ne soient pas très démonstratifs, on sent une certaine profondeur dans leur relation. De même, on apprécie les liens qui se tissent entre Lindsey et les deux garçons tout au long du roman.
Le récit est parsemé de graphiques et d'explications mathématiques concernant le fameux théorème que Colin est en train de mettre au point. Cela apporte un petit plus à l'histoire, et n'a rien d'ennuyeux, contrairement à ce qu'on pourrait penser. Que vous aimiez les maths ou non, vous serez forcément intrigués.
Quant aux notes de bas de pages, toutes issues de la plume de l'auteur, elles sont pleines d'humour et attrayantes.
Le Théorème des Katherine est un roman qui offre donc un grand plaisir de lecture. Une histoire abordable et bien rythmée, des personnages profonds et appréciables, le tout assaisonné d'une bonne dose d'humour !
Ce livre a fait l'objet d'une lecture commune avec Heclea, vous pouvez retrouver son avis ICI.
Ce livre a fait l'objet d'une lecture commune avec Heclea, vous pouvez retrouver son avis ICI.
4 commentaires:
Pareil pour moi, John Green confirme ici son entrée dans la catégorie "valeurs sûres" !
Si tu veux, je te prête Will & Will ;)
JE ne lis pas ton billet je viens de commencer ce livre... :)
J'ai croisé à plusieurs reprises ce titre. J'aime beaucoup le titre, mais ça me paraissait jeunesse. Ceci dit, ta chronique éveille ma curiosité.
J'aime John Green, je ne passerai pas à côté de ce titre. Merci de me donner encore plus envie. ;)
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